Janvier 1993 – de Moscou à Voronej, un accueil inoubliable
Une semaine en Russie, c’est ce qu’ont vécu, du 2 au 9 janvier 1993, 45 membres du Club des Mandolines de Remiremont à l’occasion de leur participation à un festival international d’instruments à cordes : mandolines, mandoles, dombras… Parmi leurs impressions de voyage, il en est une qui domine : celle d’avoir pu vivre une relation très forte avec les Russes qui les ont accueillis. Et d’avoir rencontré une grande chaleur humaine sur les rives de la Moscowa et du Don…
Le Club des Mandolines a repris ses répétitions rue Georges Lang, mais 45 de ses membres qui ont participé en ce début d’année au festival de Voronej en Russie, ont encore des images de voyage plein la tête. Il était intéressant de prendre la mesure de ce voyage et de recueillir les impressions des musiciens à « chaud », si l’on peut dire, en parlant de la Russie.
Plus frais que dans les Vosges !
le 2 janvier, les 45 mandolinistes romarimontains et leur chef d’orchestre, M. Gilbert Zaug, gagnaient pour y prendre l’avion de Moscou. « Nous sommes arrivés de nuit, par moins 20°C, il y avait 20 cm de neige! ». Pas de problème à la douane par rapport à ce que les Romarimontains attendaient. Une musicienne du groupe était déjà allée en URSS mais la différence entre le pays des Soviets et la Russie d’aujourd’hui est sensible… « Beaucoup de courtoisie, de sympathie même… ». On s’étonna de découvrir quelques panneaux publicitaires dans les rues de la capitale russe, tracées au cordeau. « Samsung, Sanyo, ou encore Citroën… ».
Encadrement amical
Les rues sont immenses, mais le métro est superbe, orné de lustres, de marbre. « Mokba », ses grandes artères, sa Place Rouge, ses monuments, ne déçoit pas les voyageurs français. Pris en charge par un encadrement efficace et très élastique, les mandolinistes sont conduits à Voronej par le train. « 12 heures pour 500 km, soit environ la vitesse de 50 km/h… ». Chose étonnante pour nous, les wagons ont chacun une chaudière à bois… « On était vraiment bien chauffé, confie un musicien. Plus de 30 degrés… ».
L’osmose musicale
A Voronej, les mandolinistes sont pris en charge avec le même dévouement. Voronej ? Une ville de 800 000 habitants, au sud de Moscou, sur un affluent du Don. « Nous y avons connu cinq jours de véritable osmose musicale avec les Russes qui nous ont chaleureusement accueillis, et avec les Allemands, d’autres groupes qui participaient au festival ». Logés dans une maison de repos, les Romarimontains gardent de ce séjour une impression dominante : celle d’avoir rencontré des hommes et des femmes sympathiques, ouverts, extrêmement accueillants. Et ce malgré les problèmes économiques auxquels la population russe est confrontés, qui se traduisent par des files d’attente, une pénurie chronique. « Musicalement, nous avons été émerveillés par le niveau très élevé de l’orchestre russe, confie Gilbert Zaug. Ce sont des professionnels qui jouent admirablement ! ».
Le 7 janvier, jour de Noël orthodoxe, ce fut une fête émouvante. « Le plus motivant dans ce voyage, ce fut certainement la relation que nous avons eue avec les gens ». De retour en France, les musiciens français gardent ce sentiment d’avoir découvert « une âme particulière, riche, généreuse et spontanée… ».