40ème anniversaire du Club des Mandolines

Avril 1997 – Quarante années d’amour et de fidélité

Une salle par deux fois archi-comble, et un final rempli d’émotions… 

L’orchestre des mandolines dirigé par Gilbert Zaug a fêté en grande pompe son 40ème anniversaire ce week-end d’avril 1997 au Palais des Congrès de Remiremont.

Environ mille personnes ont assisté aux deux concerts donnés par la cinquantaine d’instrumentistes samedi soir et dimanche après-midi. L’émotion allait en s’amplifiant dimanche après-midi au palais des congrès, noir de monde, au fil des morceaux exécutés avec talent et maîtrise par l’orchestre de mandolines placé sous la direction de Gilbert Zaug. L’évènement de ce concert annuel était marqué par le quarantième anniversaire de la création de ce groupe musical, dont la valeur et la réputation a dépassé les frontières depuis longtemps.

La salle était debout quand la formation entonna « Joyeux anniversaire », musique et chant repris en choeur par les jeunes élèves de l’école, accompagnés de quelques 120 anciens musiciens de l’orchestre revenus pour fêter quatre décennies de succès et de fort loin pour certains. Mais l’émotion décupla encore d’intensité quand la présentatrice du spectacle rappela les circonstances de la création du club des mandolines, il y a quarante ans… et surtout quand elle évoqua en termes émouvants la longue histoire d’amour de Suzanne Zaug pour la musique en général et pour l’orchestre en particulier. Suzanne Zaug eut l’idée de dispenser des cours collectifs afin d’assurer la pérennité de l’école et de l’orchestre. C’était en 1957. Dans les anciens lavoirs de la rue du Calvaire qu’un groupe de vrais bénévoles s’était employé à rénover. Avant de gagner le second étage du gymnase Georges Lang.

« Suzanne Zaug, une grande dame de la musique », dira la présentatrice, avant que M. Chopinez, secrétaire national de Confédération Musicale de France, ne vienne remettre à l’épouse du directeur une médaille exceptionnelle de l’instance qu’il représente. Suzanne Zaug, couverte de fleurs par ses jeunes élèves, recevait ensuite un trophée représentant une mandoline sur une tablette, réalisé par les luthiers de Mirecourt.

Une distinction identique, mais en sens opposé, était remise un instant plus tard à Gilbert Zaug. Tout un symbole. Les professeurs recevaient cet emblème de la fidélité, alors que la salle, à nouveau debout, saluait cette succession d’hommages amplement mérités.

Christian Poncelet, sénateur-maire, ne manquait pas de congratuler un couple auquel il voue une amitié indélébile.